Une gestion durable des forêts nécessite de réaliser des travaux sylvicoles en amont de la récolte de bois. Cela dégagera ensuite des ressources financières. Il s’agit essentiellement des travaux de dégagements et de cloisonnements sylvicoles. Découvrez dans ce contenu, en quoi consiste réellement ces travaux forestiers.
Dégagements sylvicoles : qu’est-ce que c’est ?
Réalisés sur de tiges de moins de trois mètres de haut, les travaux manuels de dégagement permettent d’améliorer la qualité d’une essence donnée. Son objectif est de favoriser le développement de certaines espèces objectif en supprimant la concurrence ligneuse ou herbacée.
Cette technique permet de préserver un nombre suffisant d’individus des essences objectives et secondaires. Ces derniers permettront de constituer un peuplement final. Il participe à la biodiversité en contribuant au dosage des essences d’accompagnement. Pour la réalisation de ces travaux, vous pouvez contacter un professionnel comme Ruault Elagage.
Comment le mettre en œuvre ?
Le procédé consiste à dégager les têtes des essences objectives et des essences d’accompagnement afin de leur donner de la lumière. Cette opération est réalisée avant tout au profit des essences définies par l’aménagement et des essences choisies pour entretenir la biodiversité du site. Il peut être fait de façon mécanique ou par application des produits phytocides.
Pour la méthode de cassage, la tige concurrente est tout simplement cassé un peu plus bas que le bourgeon terminal de la tige concurrencée. La sève devant continuer à se propager, la partie cassée reste liée au reste du plant.
Lorsqu’on intervient sur les espèces très rigoureuses comme le saule ou le bouleau, il est recommandé de briser aussi les grosses branches de la tige concurrente. En réalité, ces dernières pourraient très vite reprendre la dominance sur l’essence objective. En ce qui concerne l’utilisation des produits phytocides, la période d’intervention doit être rationnelle.
Qualité des dégagements sylvicoles
La concurrence au système racinaire ou aérien de la tige traitée doit être diminuée sans y porter atteinte. Le gainage doit absolument être conservé pour permettre une préparation de la tige, mais aussi de la tenir éloignée de la dent du gibier. Les règles d’application de produits phytocides doivent être respectées notamment pour les zones humides et la protection du personnel applicateur.
Cloisonnements sylvicoles : c’est quoi ?
Un cloisonnement est un réseau de voies d’accès périodiquement espacés et ouverts. Cette opération permet de faciliter la circulation et les activités forestières au sein d’un peuplement forestier. Un cloisonnement sylvicole est ouvert dans les jeunes peuplements. Il permet de favoriser l’intervention des sylviculteurs. Cette technique vise à :
- faciliter le repérage et la circulation durant les travaux d’entretien dans un peuplement ;
- garantir l’homogénéité, la qualité et le rendement des différentes interventions sylvicoles ;
- rendre les travaux ultérieurs moins onéreux.
Comment le mettre en œuvre ?
Cette technique consiste à supprimer les tiges (ou troncs), couper ou broyer la végétation sur des axes préalablement jalonnés. Les cloisonnements sylvicoles sont placés régulièrement selon un écartement de 4 à 10 mètres d’axe en axe. En fonction de l’outil utilisé, ils mesurent entre 1,5 et 2,5 mètres.
Les gyrobroyeurs, les tronçonneuses et les tracteurs sont les outils utilisés pour cette opération. Les cloisonnements peuvent être faits toute l’année en évitant les périodes de nidification et de reproduction. Toutefois, il faudra tenir compte de la sensibilité des sols à l’érosion et au tassement. Cet état de chose pourrait limiter l’implantation des cloisonnements.
Qualité des cloisonnements sylvicoles
Les recommandations en matière d’écartement et de largeur des cloisonnements doivent être respectées. Lorsque les conditions climatiques et la nature des sols ne sont pas favorables, les travaux doivent être arrêtés.