Les différentes méthodes de fermentation du purin d’ortie et leurs avantages

fermentation

Le purin d’ortie est un engrais naturel et un insecticide réputé, utilisé par les jardiniers depuis des siècles. Grâce à sa richesse en minéraux, vitamines et oligo-éléments, il stimule la croissance des plantes, renforce leur système immunitaire et repousse certains insectes nuisibles. La fabrication de ce purin repose sur un processus de fermentation, et il existe plusieurs méthodes pour y parvenir, chacune ayant ses avantages.

Fermentation aérobie

La fermentation aérobie est la méthode traditionnelle pour fabriquer du purin d’ortie. Elle repose sur un brassage régulier de la préparation afin de favoriser la présence d’oxygène pendant la fermentation. Cette technique est simple et accessible à tous, même aux jardiniers amateurs.

Pour cela :

    • Cueillez environ 1 kg d’orties, de préférence avant leur floraison. Évitez de récolter les orties en bordure de route ou dans des zones polluées.
    • Coupez les orties en morceaux et placez-les dans un récipient en plastique ou en bois (évitez le métal qui pourrait réagir avec le purin). Ajoutez 10 l d’eau, de préférence de l’eau de pluie pour éviter les résidus de chlore.
    • Remuez le mélange une à deux fois par jour avec un bâton en bois. Cette étape est cruciale pour faciliter l’oxygénation et accélérer la décomposition des orties.
    • Le processus dure environ 10 à 15 jours, selon la température ambiante. Lorsque le purin cesse de produire des bulles et dégage une odeur forte, mais stable, il est prêt à être filtré.

Fermentation anaérobie

La fermentation anaérobie est une alternative à la méthode classique, qui consiste à laisser fermenter les orties sans remuer le mélange. Cette méthode est plus simple, car elle ne nécessite pas d’intervention quotidienne, mais elle prend généralement plus de temps.

Pour procéder :

    • Comme dans la méthode aérobie, cueillez environ 1 kg d’orties avant leur floraison.
    • Placez les orties coupées dans un récipient, ajoutez 10 l d’eau, puis fermez hermétiquement le récipient avec un couvercle. Assurez-vous que le récipient est bien fermé pour empêcher l’air d’entrer.
    • Sans brassage, la fermentation dure entre 15 et 30 jours, selon la température ambiante. Le mélange se transforme progressivement en un purin prêt à être filtré lorsque les orties sont complètement décomposées et que l’odeur se stabilise.

Fermentation accélérée avec activateur biologique

Pour ceux qui souhaitent un purin d’ortie prêt en moins de temps, l’utilisation d’un activateur biologique est une solution intéressante. Souvent composé de bactéries ou de levures spécifiques, il accélère le processus de fermentation. Ce procédé consiste à :

  1. Récolter 1 kg d’orties comme dans les méthodes précédentes.
  2. Ajouter les orties coupées dans un récipient avec 10 l d’eau. Ajoutez ensuite l’activateur biologique selon les recommandations du fabricant.
  3. Grâce à l’activateur, le purin est prêt en seulement 7 à 10 jours. Il est conseillé de brasser le mélange une fois par jour pour une fermentation homogène.

Fermentation solaire

La fermentation solaire est une méthode plus écologique, utilisant la chaleur naturelle du soleil pour accélérer la décomposition des orties. Cette méthode est particulièrement adaptée aux périodes estivales, où la chaleur permet d’obtenir un purin d’ortie rapidement et sans énergie externe.

Procédé :

    • Cueillez environ 1 kg d’orties avant la floraison.
    • Placez les orties coupées dans un récipient en plastique transparent (comme une bonbonne d’eau), ajoutez 10 l d’eau et placez le récipient dans un endroit ensoleillé.
    • Sous l’effet de la chaleur du soleil, la fermentation est plus rapide et le purin peut être prêt en 7 à 12 jours. Remuez le mélange tous les deux jours pour favoriser une décomposition homogène.

Quelle que soit la méthode choisie, le purin d’ortie reste un allié naturel incontournable pour un jardin en pleine santé. Pour obtenir d’autres conseils sur sa fabrication et son utilisation, contactez un paysagiste.

 

Retour en haut